« forêt blanche» se compose d’un ensemble de sculptures arborescentes, « arbres à fétiches » (bois flottés d’environ 1,70 à 2m, cérusés blanc) dont l’apparence s’assimile à une matière entre le bois et l’os.
Les sculptures sont constituées de bois, corne, cristal, corail, perles et tout un ensemble de petits jouets, figurines et objets d’enfants glanés dans les vide-greniers, puis assemblés, triturés, remodelés (résine, vernis acrylique, poudre de nacre, pigments iridescents …)
Ainsi dans les profondeurs de cette intimité primitive où les
rêveries prennent racines, se développent d’étranges métamorphoses : des créatures hybrides bicéphales(chimères polysémiques mi-humaines, mi-animales) se matérialisent, se fusionnent au « bois d’os », s’éveillent et nous regardent.
Parfois des chapelets et des colliers de paroles s’échappent de leurs bouches, becs, museaux, tintinnabulent et caracolent. De
temps à autre ces « objets-mots » les relient entre elles dans un métalangage qui nous sollicite et s’adresse aussi à nous.
Tout ce petit monde syncrétique, directement issu de l’inconscient collectif et des transes oniriques , se nourrit des histoires, légendes, contes et mythologies (de toutes origines) qui participent de notre humanité pour édifier une sorte de forêt totémique.
Dans la porosité touffue de cette forêt blanche, lactescente, iridescente…se croisent et s’entremêlent le lièvre blanc Michabo mais aussi le lapin d’Alice, un Quetzalcoatl, Actéon ou encore le Centaure, un poisson volant à deux pattes, Sekhmet, Garuda, des Sylphes, un Griffon, Pégase,un avatar à trois pattes, Ganesh, un vagabond, une tribu Pao, Gaïa, un oiseleur…
L’espace est scénographié en série de bosquets de 3 ou 4 « arbres à fétiches » qui structurent et rythment l’ensemble de la forêt.